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UFC 316 : choc des styles, passation de pouvoir et grands débuts

  • Malo
  • 2 juin
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 juin

À la croisée des trajectoires, l'UFC 316, qui se tient dans la nuit de samedi à dimanche 8 juin à 00h, cristallise les tensions d’une division bantamweight en pleine ébullition. Revanche pour la ceinture entre O’Malley et Merab, première véritable épreuve pour Kayla Harrison chez les poids coqs, et débuts très attendus de Patchy Mix dans l’Octogone : cette carte sans artifices mise sur la montée en puissance des profils les plus redoutés du moment. Un événement moins tapageur que d’autres, mais potentiellement structurant pour l’avenir de plusieurs divisions clés.



Deux ceintures en jeu à l’UFC 316 : O’Malley vs Merab 2 et Kayla Harrison vs Peña pour marquer un tournant chez les bantams masculin et féminin.
Deux ceintures en jeu à l’UFC 316 : O’Malley vs Merab 2 et Kayla Harrison vs Peña pour marquer un tournant chez les bantams masculin et féminin.

L’UFC 316 s’impose comme un tournant pour la division bantamweight et bien au-delà. Avec en tête d’affiche la revanche tendue entre Sean O’Malley et Merab Dvalishvili, l’organisation oppose deux visions du MMA : le striker technique, agile et imprévisible face à la machine de grind géorgienne, infatigable et ultra-disciplinée. En parallèle, Kayla Harrison fait face à Julianna Peña pour tenter de s’imposer comme la nouvelle reine des poids coqs, tandis que Patchy Mix, champion incontesté du Bellator, effectue des débuts très attendus à l’UFC. Pas besoin de superstars clinquantes pour faire vibrer une carte : UFC 316 mise sur la montée en puissance des profils les plus dangereux du moment.


O’Malley vs Merab : choc total pour le trône des 61 kg


Le combat revanche entre Sean O’Malley et Merab Dvalishvili cristallise les tensions d’une division bantamweight en pleine mutation. Leur premier affrontement, à l’UFC 306, avait tourné en faveur du Géorgien, grâce à une domination en lutte marquée par six takedowns et près de dix minutes de contrôle. O’Malley, alors diminué par une blessure au labrum et une hanche nécessitant une opération, avait malgré tout montré quelques signes de danger avec des transitions dynamiques et une tentative de soumission en guillotine. Il n’avait cependant pas réussi à imposer son striking, bien au contraire…


O’Malley devra livrer un combat parfait pour contenir Merab : mobilité constante, gestion millimétrée de la distance, et capacité à punir les entrées avec son striking chirurgical. Merab, lui, cherchera à briser le rythme, à forcer les échanges dans le clinch, à coller et à traîner le champion dans une guerre d’usure. Ce duel de cinq rounds pourrait bien redéfinir l’équilibre de la division, tant les deux hommes représentent les extrêmes tactiques de leur catégorie.


Kayla Harrison : une nouvelle star va-t-elle émerger


Kayla Harrison n’a pas le temps. Pour son troisème combat à l’UFC, la double championne olympique de judo joue directement la ceinture des poids coqs. Elle affronte Julianna Peña, la championne à la mentalité de guerrière, connue pour avoir infligé à Amanda Nunes l’une des plus grosses surprises de l’histoire de l’UFC.Sur le papier, le style de Kayla composée de domination en clinch, projections puissantes, contrôle au sol, semble taillé pour dicter le rythme. Mais Peña est une bagarreuse stratégique : elle absorbe, elle encaisse, puis elle explose dans les moments où on ne l’attend plus.


Kayla devra prouver qu’elle peut imposer son judo sur cinq rounds contre une adversaire coriace et imprévisible. En cas de victoire nette, la porte pourrait s’ouvrir vers un choc intergénérationnel avec Amanda Nunes, si celle-ci décidait de revenir. Il faut souligner que c’est le premier gros choc à l’UFC pour Harrisson qui n’a eu que des adversaires largement à sa portée.


Patchy Mix, nouveau poison chez les bantams


L’un des plus gros transferts récents arrive enfin à l’UFC. Patchy Mix, champion du Bellator et vainqueur du Grand Prix bantamweight, débute dans l’Octogone contre Mario Bautista, lutteur robuste du top 15. Mix arrive avec une réputation déjà bien installée : soumissions éclairs, transitions fluides, contrôle absolu au sol. Il a mis fin à bon nombre de ses derniers combats avant la limite. Invaincu depuis 2020 il vient conquérir l’organisation reine.


Contre Bautista, Mix devra faire face à un profil physiquement proche, avec un bon niveau de grappling et une cardio solide. Bautista aime gâcher la fête à l'instar de son combat à l'UFC 307 opposé à Jose Aldo. Il y a décroché une décision dans un combat interminable et aucune production de son côté, la décision avait fait parler. Mais techniquement, Patchy Mix a les armes pour imposer son jeu dans ce combat. Pour les observateurs, ce combat est bien plus qu’une entrée en matière : c’est un test de compatibilité entre deux écosystèmes — le Bellator et l’UFC — et une première pierre dans l’ascension potentielle d’un nouveau prétendant à la ceinture.


L’UFC 316 n’est peut-être pas l’événement le plus médiatisé de l’année, mais il est l’un des plus stratégiques. Trois trajectoires majeures s’y jouent : la consolidation d’un champion star, l’émergence d’une dominante potentielle chez les femmes, et l’intrusion d’un nouveau prédateur dans une division déjà saturée. Pas d’esbroufe, pas de combat gadget : que du solide, du structurant. UFC 316, c’est la carte qui ne fait pas de bruit, mais qui pourrait tout changer.

 

 

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