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Oumar Sy freiné dans son ascension

  • Malo
  • 16 juin
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 juin

Premier gros test à l’UFC pour Oumar Sy, et première défaite. Opposé à l’Américain Alonzo Menifield lors de l’UFC Atlanta, le Français s’est incliné par décision unanime au terme d’un combat fermé et frustrant. Si cette déconvenue ne remet pas en cause son potentiel, elle révèle les ajustements nécessaires pour franchir un cap dans une catégorie des light heavyweight aussi dense qu’impitoyable.


    Dans la cage de l’UFC, Oumar Sy affronte Alonzo Menifield. Une première défaite frustrante à l’unanimité (29-28).
Dans la cage de l’UFC, Oumar Sy affronte Alonzo Menifield. Une première défaite frustrante à l’unanimité (29-28).

Il fallait bien que cela arrive un jour. Invaincu jusque-là (11-1), Oumar Sy a connu sa première défaite en carrière professionnelle ce samedi 15 juin à Atlanta, face à l'Américain Alonzo Menifield. Une décision unanime (29-28) qui laisse un goût amer, tant le Français semblait capable de mieux dans cet affrontement peu spectaculaire. Retour sur un combat où Sy n’a pas su imposer son rythme, sans pour autant être véritablement dominé.


Dès les premières secondes, le ton est donné : Menifield avance, compact, puissant, mais sans grande prise de risque. Sy, lui, tente d’installer son jab et de gérer la distance, sans réel succès. Le premier round est stérile en action, mais Menifield touche un peu plus. Dans la seconde reprise, Oumar Sy trouve enfin une ouverture : amené au sol, l’Américain se retrouve dominé au grappling, notamment dans une longue séquence de cage control. Un round clairement en faveur du Français. Mais le troisième acte repart sur le même schéma que le premier : Sy hésite, Menifield presse, et les juges tranchent logiquement… à défaut de trancher brillamment.


Un potentiel intact, mais une marche ratée


Ce combat devait être un tremplin. Il a plutôt été un révélateur. Oumar Sy a le physique, la technique et la lucidité pour s’imposer dans le top 15 des light heavyweight. Mais face à un vétéran au style verrouillé comme Menifield, cela ne suffit pas. Il a manqué un soupçon d'audace, une prise d’initiative plus marquée, notamment debout. Pourtant, le gameplan était sous nos yeux : le deuxième round. Mais sur l’ensemble du combat, Sy n’a jamais vraiment allumé l’étincelle.


Menifield n’a rien montré de spectaculaire, mais il a fait ce qu’il fallait pour ralentir un prospect européen trop prudent. Dans le langage UFC, on appelle cela un "gatekeeper" : un combattant expérimenté, solide, mais dont le rôle implicite est de trier ceux qui peuvent rêver plus haut. Samedi soir, Oumar Sy n’a pas su forcer cette porte. Pas encore.


Cette défaite n’est pas un coup d’arrêt. C’est une alerte. À 29 ans, avec une marge de progression évidente, Oumar Sy a encore toutes les cartes en main pour s’imposer parmi les meilleurs. Mais à ce niveau, le talent ne suffit plus : il faut du tranchant, de la lecture, et un sens du moment. À l’UFC, les opportunités se gagnent aussi par le spectacle. Ce soir-là, Sy n’a pas perdu son avenir. Mais il a manqué une chance de l’accélérer.

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