Kamaru Usman, le retour d’un champion
- Malo
- 17 juin
- 2 min de lecture
C’est un retour que seuls les grands savent réussir. Samedi soir, à Atlanta, Kamaru Usman a rappelé au monde qu’on ne devient pas champion par hasard. Après trois défaites d'affilée et de longs mois de silence, "The Nigerian Nightmare" a retrouvé le chemin de la victoire face à Joaquin Buckley. Un combat maîtrisé de bout en bout, conclu par une décision unanime limpide (49-46, 49-46, 48-47). Mais au-delà du résultat, c’est la symbolique de ce retour qui impressionne : celle d’un homme, d’une légende, qui refuse de tourner la page.

Dès le premier round, on a retrouvé le Kamaru stratège, le dominateur méthodique, le maître du tempo. Quatre takedowns, du contrôle au sol, une gestion impeccable de la cage : Buckley n’a jamais vraiment pu entrer dans son combat. À 37 ans, le Nigérian montre qu’il n’a rien perdu de sa science du combat ni de sa capacité à imposer son rythme face à des adversaires plus jeunes, plus explosifs peut-être… mais bien moins complets.
Il ne s’agissait pas de frapper fort. Il s’agissait de reprendre la main, d’imposer sa loi, de rappeler que son nom doit encore compter dans la hiérarchie des welterweights – voire des middleweights. C’est une mission accomplie dans une performance vintage pour ravir tous les fans de MMA.
Un mental de champion
Ceux qui voyaient déjà Usman sur le déclin en seront pour leurs frais. Loin du coup de bluff, ce retour était celui d’un homme lucide sur ses dernières défaites, humble dans sa reconstruction, déterminé dans son exécution. À la fin du combat, les larmes ont coulé. Pas des larmes de tristesse. Des larmes de soulagement, de fierté, de gratitude.
« Je devais juste me libérer de ce poids. Je suis de retour » se soulage Kamaru Usman.
Dans un sport où l’on écarte vite les anciens au profit de la hype, cette victoire sonne comme un rappel : « on ne balaye pas si facilement une légende vivante. »
Alors que la catégorie des -77 kg se redessine autour d’Islam Makhachev, Belal Muhammad ou encore Shavkat Rakhmonov, Usman s’offre une nouvelle carte à jouer. Bien sûr, la course au titre sera rude. Mais son nom reste vendeur, son style demeure redoutable, et cette performance prouve qu’il a encore les moyens de battre des adversaires classés. Un duel face à Belal Muhammad ou un combat de « champion » face à Islam Makhachev ? L’UFC saura quoi faire.
Kamaru Usman n’a pas juste gagné un combat. Il a regagné du temps, du crédit, et le respect de ceux qui doutaient. Un retour sans fracas mais d’une justesse chirurgicale, comme pour mieux préparer la suite. La légende n’est pas finie. Elle vient d’écrire un nouveau chapitre qu'on est tous impatient de découvrir.
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